Astronomie

La « comète de la décennie » photographiée dans le ciel du Puy-de-Dôme

« Pour moi, c’est la comète de la décennie » : Luc Bourdin vit près de Vernines, dans le Puy-de-Dôme. C’est de là qu’il a photographié mercredi 8 juillet, à 4 heures du matin, l’objet céleste dont il parle avec des étoiles dans les yeux.

Elle s’appelle C/2020 F3 Neowise. Pas très poétique comme nom et pourtant : la comète observée ce mercredi 8 juillet, vers 4 heures du matin, dans le ciel du Puy-de-Dôme, par un astronome amateur a de quoi faire rêver. Luc Bourdin, un passionné d’astronomie, habitant près de Vernines, en parle avec émotion : « Pour moi, c’est la comète de la décennie 2010/2020. C’est une comète très lumineuse et visible à l’oeil nu, ce qui est très rare », explique-t-il.

73 kilomètres par seconde

Membre de l’association 4A (Association des Astronomes Amateurs d’Auvergne) , il suit avec assiduité les sites de repérage des objets célestes. Il savait donc que la fameuse C/2020 F3 Neowise – « C comme comète, 2020 c’est l’année de sa découverte, F3 sa classification, et Neowise le nom du télescope qui l’a photographiée » – viendrait filer le ciel auvergnat.

Le ciel tout court, en fait : « Cette comète est visible de partout, jusqu’au 15 juillet. Une comète est un objet dont l’orbite est extra-solaire, et qui est elliptique. Donc elle revient. Celle-ci se trouve entre 60 et 100 millions de kilomètres de la Terre, explique Luc Bourdin. Sa vitesse de déplacement est de 73 kilomètres par seconde ».

Pas besoin de télescope pour l’observer

Si, vous aussi, vous voulez l’observer, d’ici mercredi 15 juillet (ensuite elle perdra en visibilité), comment procéder ? « Pas besoin de télescope, ce qui est très rare. On peut la voir à l’œil nu ou l’observer avec une paire de jumelles », pointe notre passionné qui l’a photographiée avec un appareil photo traditionnel.

Il vous faudra donc mettre votre réveil de très bonne heure (ou veiller) pour être présent, entre 4 heures et 4 h 30, sur un site de votre choix. Mais un site « à l’horizon dégagé, situé en direction du nord/nord-est ».

Quand Luc a vu apparaître la belle ce mercredi, dans l’aube naissante, dansant au dessus du puy de Dôme, il y avait dans le ciel de la Chaîne des puys quelques nuages d’altitude. Un moment d’exception, de ceux qui invitent à faire un vœu : « Dans les siècles passés, les comètes étaient associées à de bons ou de mauvais présages, glisse Luc Bourdin. Souhaitons que celle-ci signe la fin de l’épidémie en cours ».

Catherine Jutier